Le communiqué d’une mutuelle étudiante passe mal

Alors que la rentrée scolaire se précise pour de nombreux étudiants, une mutuelle a décidé de sortir de son silence après avoir pris connaissance d’une étude sur les moyens de contraception et le recours à l’IVG. Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été multiples.

Un document qui culpabilise les femmes

Ce ne sont pas réellement les chiffres apportés par le communiqué de presse qui ont suscité une véritable gêne. C’est en réalité le ton employé par la mutuelle étudiante à savoir la Smerep qui n’est pas très bien perçu. En effet, cette sécurité sociale dédiée aux étudiants insiste sur le fait que les jeunes femmes ont un comportement à risque, elles ont tendance à demander une IVG ou une contraception d’urgence de manière répétée. La ponctuation offre également un sentiment de culpabilité lorsque la mutuelle précise que 3% des jeunes français ont recours à cette pilule du lendemain « plus de 5 fois ! ».

La contraception chez les hommes n’est pas inexistante

De nombreuses personnes ont décidé de prendre la parole afin de dénoncer le ton employé dans ce document. Certes, la Smerep souhaite attirer l’attention sur des chiffres « alarmants », mais les formules utilisées n’ont sans doute pas été piochées dans le bon registre. Les internautes estiment que le communiqué est stigmatisant pour les étudiantes, car seul leur comportement est pointé du doigt. Il est important de noter que la pilule du lendemain ne serait pas nécessaire si ces messieurs optaient pour le port du préservatif. Ce dernier a également intégré le secteur de la contraception.

La mutuelle étudiante critiquée sur le Web

En lisant le communiqué de cette mutuelle, nous comprenons finalement que toute la responsabilité dédiée à la contraception se retrouve sur les épaules de la gent féminine. Il n’en fallait pas davantage pour que les personnes contre l’IVG reprennent les différents propos pour pointer du doigt cette interruption volontaire de grossesse. Il suffit de naviguer sur les réseaux sociaux pour constater que les internautes n’ont pas apprécié ce vocabulaire à la fois « sexiste » et « réactionnaire ».

Au vu de la tension qui règne sur la toile, le président de la Smerep a précisé qu’il ne faisait pas de politique. Il reconnait une éventuelle maladresse de la part de la mutuelle étudiante. La mutuelle insiste sur le fait qu’elle ne partage pas les mêmes idées que les anti-IVG.